Publié dans Editorial

Talon d’Achille 

Publié le dimanche, 30 juillet 2023


TIM, HVM, MMM, Leader Fanilo, C Lera, ApoGeniies, RMDM,  etc. Les partis ou groupuscules politiques revendiquant le statut d’Opposition fourmillent. Ils grouillent dans une ambiance cacophonique où l’on ne se retrouve plus. Tous excellent, à l’exception d’un ou deux, dans des revendications surréalistes voire surannées. Du fantasme en délire. Conférence nationale ! Remise en cause de la nouvelle liste électorale ! Transition ! Dissolution de la HCC et la CENI ! Déchéance du Chef de l’Etat ! Etc. 
Censée revêtir le manteau l’attribuant l’illustration d’une grande force pouvant rivaliser sinon  contrebalancer la puissance du camp d’en face, celui du pouvoir, l’Opposition dans son ensemble envoie au contraire le reflet de la faiblesse, de la vulnérabilité fatale qui le conduira, sans faute, vers la déroute. Et pour cause, la division ! Le talon d’Achille qui le mènera nulle part. La tentation à la scission, le point faible, est telle que même à l’intérieur de chaque formation on décèle des conflits internes provoquant une division. Les seconds couteaux s’insurgent contre le leadership d’un autre âge frisant la dictature du chef historique.
Le TIM, l’ancien parti au pouvoir, fondé et présidé par Ravalomanana Marc, se démène à retrouver sa carrure d’antan. Une couleur qui a porté au pouvoir l’ex- richissime laitier. D’abord, en qualité de maire de la Capitale et après, en 2002, Chef de l’Etat par le truchement d’un vrai-faux verdict d’une Cour Suprême montée de toute pièce. La communauté internationale, prise au piège, n’avait d’autre choix que le reconnaitre. Et depuis, Ravalomanana Marc, renversé par des mouvements populaires en 2009, ne parvient plus à « récupérer » son trône d’Iavoloha. Hanté par une envie irréductible de revenir à la barre, Ravalo fait des pieds et des mains jusqu’à proférer n’importe quoi. Ramose n’en démord pas quitte à faire cavalier seul ! Au grand dam de l’union sacrée dont il préside.
Hery Vaovao ho an’ny Madagasikara, l’autre ancienne formation au pouvoir, hésite à franchir le Rubicon. Rajaonarimampianina Hery, handicapé par certaines gênes dont le cuisant échec de 2018, prend toujours son temps avant d’afficher sa décision. Le HVM adhère au principe d’unité prêché par les initiateurs au sein du RMDM dont entre autres le pasteur Tsarahame mais son leader se caresse aussi l’idée de tenter seul sa chance. Il commence à descendre sur terrain.
Des élus députés, déçus par la tournure des évènements, tournent le dos à l’union véhiculée par des dirigeants politiques en quête du pouvoir. Ils se démarquent et créent des mouvements à part. C lera, une formation plus radicale qui veut plus que jamais le chute du régime. Voninahitsy Jean Eugène, député de Morafenobe, l’une des têtes d’affiche marquantes, brandit haut et fort l’objectif : l’heure est venue pour prendre  le pouvoir.
Ibidem pour ApoGeniies, l’autre groupuscule qui croit dur comme fer à la mise en place d’une transition, en douce, afin dit-on de mener une élection transparente et acceptée. Fantasme irréaliste et irresponsable que d’autres élus véhiculent et comptent concrétiser.
Que reste-t-il de la plate-forme RMDM et des  anciens puissants partis politiques ? Des coquilles vides ! Et de cette démarche disparate qu’un certain Ravalomanana Marc ou autres misent pour reconquérir le pouvoir !
En face, le camp du pouvoir affiche une certaine sérénité.
Ndrianaivo

 
 




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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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